Qu’est-ce que le PSA ?
Le sigle PSA vient de l’anglais Prostate Specific Antigen, c’est-à-dire l’antigène spécifique de la prostate. Il s’agit en effet d’une protéine produite spécifiquement par la glande prostatique et qui rejoint le liquide séminal pour retarder la coagulation et la déshydratation du sperme après l’éjaculation. Une quantité très faible de PSA se répand dans le sang, dans lequel il est possible de le détecter et de le quantifier. (Les valeurs normales sont les suivantes : 0 à 4 ng / mL de sang soit 0 à 4 milliardième de gramme (nanogramme) par millilitre de sang.
Dans le sang, le PSA circule sous deux formes : la première partie est dite « liée » parce qu’elle circule associée à d’autres substances et la seconde partie est au contraire « libre ». La somme du PSA « libre » et « lié » constituent le PSA total. Dans le cas d’une pathologie maligne (cancer de la prostate), la partie « libre » diminue alors que cela n’est pas le cas d’une pathologie bénigne, comme une prostatite (inflammation de la prostate), un traumatisme ou également une hyperplasie bénigne de la prostate (HPB). Ce phénomène a permis de préciser la valeur du marqueur tumoral, qui n’est pas « sûre » en elle-même car elle peut également augmenter en cas de pathologie totalement bénigne. Le rapport PSA libre/PSA total est donc d’une meilleure fiabilité que le PSA total. Ainsi, de nombreux laboratoires mentionnent automatiquement ce rapport, lorsque le PSA dépasse les valeurs normales.
Comment se déroule le dosage du PSA ?
Le PSA est dosé à partir d’une prise de sang. L’examen doit se dérouler au moins une semaine après une éventuelle exploration rectale et six semaines après une éventuelle biopsie de la prostate. Certains médicaments ou produits d’herboristerie pour soigner la prostate peuvent provoquer des modifications des niveaux de PSA. Il est donc important de signaler leur éventuelle prise à votre médecin.