Les infections urinaires sont principalement dues à la prolifération de bactéries. Chez les hommes, elles ont une atteinte prostatique dans 80% des cas, le plus souvent consécutive à un reflux d’urine infectée dans les canaux prostatiques par voie rétrograde urétérale. À noter que toute infection urinaire accompagnée de fièvre chez un homme doit être considérée comme une prostatite.

La cause la plus fréquente des troubles urinaires chez l’homme de plus de 50 ans est l’hypertrophie bénigne de la prostate (HBP). L’HBP est davantage un état naturel lié à l’âge plus qu’une pathologie. Elle est liée au développement d’un adénome prostatique, c’est-à-dire d’une augmentation de la taille de la prostate, responsable d’un obstacle chronique à la vidange vésicale.

Benessere Urinario - Medico di famiglia

Des diagnostics différents

Une infection urinaire se diagnostique à l’aide d’un ECBU (Examen CytoBactériologique des Urines).

L’HBP est principalement diagnostiquée par le contexte clinique, l’interrogatoire et un examen physique, le toucher rectal.

Benessere Urinario - Medico di famiglia

Des causes différentes

L’hypertrophie bénigne de la prostate (HBP) est une manifestation naturelle liée à l’âge. Elle se caractérise, d’un point de vue anatomique, par une augmentation de la taille de la prostate et, d’un point de vue histologique, par une hyperplasie (c’est-à-dire un développement anormal par multiplication des cellules). L’HBP peut être également liée au statut hormonal du patient.  

Benessere Urinario - prevenzione

Des symptômes communs et différents

Symptômes de l’infection urinaire et/ou de la prostatite associée :
Signes fonctionnels urinaires (pollakiurie, dysurie, brûlures mictionnelles)
– Eventuellement des douleurs pelviennes
– Eventuellement une rétention aiguë d’urine
Fièvre dans 80% des cas
La présentation clinique des IU masculines est en fait très variable, allant de formes peu symptomatiques sans fièvre au sepsis très fébrile avec signes de gravité et douleurs lombaires.

Symptômes des troubles urinaires masculins sans infection

Symptômes irritatifs
Pollakiurie diurne ou nocturne (fréquence anormalement élevée de mictions)
Impériosité mictionnelle (c’est-à-dire le besoin urgent d’avoir à uriner)
– Parfois une sensation de brûlure à la miction (fait d’uriner)

Symptômes obstructifs
Dysurie (difficulté à uriner)
– Retard au démarrage de la miction
– Miction par poussées
Diminution du jet d’urine
– Apparition de gouttes retardataires en fin de miction avec une sensation de vidange incomplète
La compression de l’urètre, comme les modifications histologiques, peuvent
cependant co-exister avec une prostate dont le volume paraît normal et il n’existe
pas de parallélisme entre la taille de la prostate et l’importance des troubles
urinaires.

Benessere Urinario - diagnosi

Des complications différentes

Les IU masculines peuvent se compliquer, à court terme, d’un état septique sévère (sepsis, choc), d’une rétention d’urines purulentes, d’abcès prostatique ou rénal ; à plus long terme, l’évolution peut se faire vers une prostatite chronique et/ou vers la persistance de symptômes invalidants (douleurs pelviennes, douleurs à l’éjaculation, etc.).

L’HBP peut présenter des complications aiguës telles que des infections urogénitales (prostatite et orchi-épididymite), la rétention d’urine, l’hématurie et l’insuffisance rénale aiguë obstructive ou encore des complications chroniques comme la rétention vésicale chronique, la lithiase vésicale de stase et l’insuffisance rénale chronique obstructive.

Pour éviter ces complications il est important de consulter son médecin dès l’apparition des premiers symptômes.

Benessere Urinario - screening

Des traitements différents

Les infections urinaires se traitent par antibiothérapie.

Les traitements de l’HBP sont :

– la phytothérapie : le Pygeum africanum et les baies de Serenoa repens. Ces derniers extraits de plante sont disponibles sous forme de médicaments ou de compléments alimentaires. Il s’agit d’une solution qui peut se prendre en automédication et qui présente bien moins d’effets indésirables que les autres traitements,
– les inhibiteurs de la 5α réductase (médicaments),
– les inhibiteurs de la phosphodiestérase 5 (médicaments),
– les α bloquants (médicaments),
– la chirurgie : elle comprend trois interventions : l’incision cervicoprostatique, la résection transurétrale de prostate et l’adénomectomie voie haute.

 

Sources : Recommandations de la HAS, Vidal, urofrance.org, e-cancer

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