Les symptômes urinaires, appelés LUTS (Lower Urinary Tract Symptoms), nuisent à la qualité de vie car, au-delà du problème physique, ils peuvent être accompagnés d’un mal-être psychologique, dont le niveau de conscience peut varier d’un individu à un autre. Les symptômes urinaires peuvent engendrer des renonciations et des limitations, également dans les relations sociales(3).
Altération de la qualité du sommeil et donc de la performance au travail (4)
Gênes dans des situations professionnelles et sociales (5)
Frustrations dans la vie de couple et baisse du désir sexuel (6)
Les symptômes urinaires les plus gênants
Les symptômes urinaires considérés comme les plus gênants sont l’urgence d’uriner et l’égouttement post-mictionnel (égouttement continu du jet urinaire, après avoir vidé la vessie). Il est facile d’en imaginer les raisons. Si une personne part en voyage ou sort avec des amis, elle peut se sentir gênée de devoir se rendre fréquemment aux toilettes et d’y rester plus longtemps. C’est pour ces raisons que certaines personnes renoncent aux voyages particulièrement longs ou aux moyens de transport pour lesquels il est difficile de s’arrêter (par exemple le bus). Un mal-être et une sensation de gêne à l’égard des collègues, des amis, de la famille ou du partenaire s’ajoutent au symptôme lui-même.
Si le symptôme intervient de nuit (nycturie)
La nycturie (besoin d’uriner la nuit) peut provoquer une somnolence et des assoupissements de jour, des difficultés de concentration et de mémoire pouvant avoir un impact négatif sur la performance au travail et, en supplément, un éventuel mal-être lié au fait de perturber le sommeil de son partenaire.
Les problèmes liés au vieillissement
Chez un homme d’âge moyen, l’apparition des symptômes urinaires fait généralement penser à un problème lié à la prostate. Chez la femme, surtout après la ménopause, les symptômes urinaires dus à des infections des voies urinaires basses (cystites) ou une incontinence urinaire à l’effort (suite à des modifications anatomiques liées à la ménopause) sont au contraire plus fréquents. Dans tous les cas, il s’avère nécessaire d’en parler avec son médecin.
3.Vuichoud C, Loughlin KR. Benign prostatic hyperplasia: epidemiology, economics and evaluation. Can J Urol 2015;22 Suppl 1:1-6.
4.Mitropoulos D, et al. Symptomatic benign prostate hyperplasia: impact on partners’ quality of life. Eur Urol 2002;41(3):240-4; discussion 244-5
5.Gannon K, et al. Lower urinary tract symptoms in men: self-perceptions and the concept of bother. BJU Int 2005;96(6):823-7
6.Rosen RC, Ejaculatory dysfunction in men with lower urinary tract symptoms suggestive of benign prostatic hyperplasia. BJU Int 2009, 104(7):974-83